L’univers des neurotransmetteurs est complexe et fascinant – ce sont les messagers chimiques qui relient les neurones et aident à relayer les informations dans le système nerveux. Les neurotransmetteurs peuvent avoir un impact significatif sur votre santé et votre bien-être, c’est pourquoi il est si important d’en apprendre davantage à leur sujet. Dans cet article, nous vous expliquerons ce qu’est un neurotransmetteur et comment il fonctionne, nous présenterons les différents types de neurotransmetteurs et leurs fonctions, et nous discuterons des effets thérapeutiques potentiels que peuvent avoir certains neurotransmetteurs. Enfin, nous donnerons quelques conseils pratiques sur la façon dont vous pouvez optimiser votre santé en modifiant votre alimentation et votre mode de vie pour favoriser un bon équilibre des neurotransmetteurs.
Les neuromédiateurs, ou messagers chimiques, sont des molécules employées par le système nerveux pour transmettre des informations entre ses cellules. Bien que nous ayons répertorié plus de cinquante neurotransmetteurs, leur mode de fonctionnement demeure un mystère pour de nombreuses personnes. Ces substances messagères sont primordiales car sans elles, le cerveau ne fonctionnerait pas. Découvrez le rôle des neurotransmetteurs dans l’organisme.
Sommaire
ToggleQuels sont les rôles des neurotransmetteurs ?
Les neurotransmetteurs sont des substances qui facilitent la transmission des informations entre les neurones. Ils relient les neurones et fournissent une communication efficace entre eux. Les neurotransmetteurs sont libérés par un neurone présynaptique et traversent l’espace des synapses pour atteindre un neurone post-synaptique. Une fois qu’ils sont reçus, ils déclenchent des réponses qui peuvent s’étendre à des fonctions complexes dans notre système nerveux et cérébral.
Types de neurotransmetteurs
Les neurotransmetteurs ont un rôle majeur dans notre système nerveux. Ces messagers chimiques permettent le passage d’un message entre une cellule nerveuse présynaptique et un neurone doté d’un récepteur spécifique. Il existe différentes catégories de neurotransmetteurs, qui possèdent des caractéristiques variées.
Neurotransmetteurs stimulants
Les neurotransmetteurs stimulants sont ceux qui déclenchent un influx nerveux dans le neurone post-synaptique à un récepteur spécifique. Ils sont chargés d’initier un processus dans le cerveau.
Neurotransmetteurs inhibiteurs
Les neurotransmetteurs inhibiteurs, quant à eux, sont ceux qui ralentissent ou arrêtent complètement l’envoi d’un message à la cellule post-synaptique. Leur but est de mettre fin à une activité cérébrale en désactivant le neurone ou la cellule nerveuse ciblée.
Les deux types de neurotransmetteurs sont indispensables pour le bon fonctionnement de notre système nerveux et cérébral.
Rôles des messagers chimiques
GABA
Le GABA (acide γ-aminobutyrique) est le neurotransmetteur d’inhibition par excellence. Une fois que la synapse est traversée, il s’efforce de désactiver le neurone cible afin de contrôler l’activité de notre système nerveux. Les messages envoyés constamment par notre cerveau sont alors bloqués et notre système nerveux peut se reposer.
Le GABA est essentiel à notre équilibre, sans lui nous serions constamment en mode action et serions très vite épuisés. C’est grâce au GABA que nous sommes capables de réduire notre rythme, de nous détendre, de nous relaxer et même de nous endormir ! De nombreuses pratiques suggérées pour abaisser notre stress sont liées directement à la production de GABA. On peut comprendre pourquoi la méditation ou encore la respiration profonde sont indiquées contre le stress lorsqu’on sait qu’elles stimulent directement la sécrétion de ce messager chimique 100% zen.
Glutamate
Le glutamate est, pour ainsi dire, le neurotransmetteur inverse du GABA. Il s’agit d’un messager excitateur, dont le but est de réveiller et d’activer la cellule post-synaptique. Vous avez sans doute déjà entendu parler du glutamate en tant qu’acide aminé. On le retrouve en effet dans notre alimentation. On le retrouve également dans la zone de transmission des messagers chimiques : les synapses. Lorsque le glutamate est présent, toutes les cellules nerveuses de la zone concernée sont activées et affectées par son rôle excitateur. Elles sont alors appelées à passer à l’action et à rester efficaces.
Le glutamate peut exister en excès, ce qui engendre la sur-stimulation des cellules nerveuses. Cela peut avoir des conséquences négatives, en particulier lorsque les cellules sur-stimulées commencent à s’isoler et à cesser de fonctionner correctement. C’est pourquoi notre organisme prévoit des protéines spécialisées dans le transport du glutamate qui sera escorté vers la sortie une fois sa tâche de stimulation au sein de la synapse terminée.
Acétylcholine
L’acétylcholine fait partie des neurotransmetteurs excitateurs, ce qui signifie qu’il provoque la stimulation de la cellule cible une fois la synapse traversée. Ce neurotransmetteur est particulièrement connu pour son action sur la contraction des muscles. Lorsque nous nous mouvons, nous sommes loin de penser à l’action vitale de l’acétylcholine ! Pourtant, cette molécule messagère est à l’œuvre pour nous permettre de bouger nos muscles. Notons que tous les mouvements musculaires sont concernés, qu’ils soient volontaires (comme la contraction des mollets lorsque nous courons) ou involontaires (comme les battements de notre cœur).
Dopamine
La dopamine est un neurotransmetteur omniprésent, que l’on retrouve lié à diverses réactions. La dopamine est par exemple responsable de la régulation de notre humeur, de notre sentiment de motivation et de notre tendance à rechercher le plaisir et la satisfaction.
La dopamine intervient également dans la stabilité de notre posture assise et debout ! La dopamine est essentielle au bon fonctionnement de notre système nerveux mais aussi de notre zone cérébrale.
Sérotonine
Lorsque nous parlons de neurotransmetteurs, nous pensons immédiatement au cerveau ! Pourtant, certains neurotransmetteurs dont la fameuse sérotonine sont en partie produits dans notre tube digestif ! La sérotonine présente dans notre intestin grêle contribue à la régulation de notre appétit. Elle nous permet de savoir que nous n’avons plus faim lorsque notre estomac est plein, et même de comprendre qu’un aliment n’est pas pour nous en déclenchant une nausée. Au niveau du cerveau, l’action de la sérotonine est très différente. Elle est d’ailleurs bien connue pour son rôle sur notre humeur et notre sensation de bien-être.
Adrénaline
Nous connaissons tous le résultat d’un bon coup d’adrénaline ! Cœur qui s’accélère, mains qui tremblent, respiration accélérée sont autant de signes de l’adrénaline dans notre corps. Ce neurotransmetteur, également appelé épinéphrine, est responsable de nos réactions de défense, d’attaque ou de fuite en cas de danger.
Accélération du rythme cardiaque et de la respiration
Notre but est de devenir plus efficaces en faisant accélérer notre rythme cardiaque et notre respiration pour obtenir le plus d’oxygène possible. Les glandes surrénales, situées juste au-dessus des reins, sont responsables de la production d’adrénaline, qui est libérée et utilisée lorsque nous sommes confrontés à une menace extérieure.
Noradrénaline
La noradrénaline est moins connue que la dopamine et la sérotonine, mais a un large éventail d’applications. Il est essentiel pour notre capacité d’attention et d’apprentissage, et joue un rôle dans le processus de veille et de sommeil. De plus, la noradrénaline peut se transformer en hormone et affecter notre fréquence cardiaque lorsqu’elle est libérée dans notre circulation sanguine.
Ocytocine
En plus du système nerveux, les neurotransmetteurs influencent d’autres fonctions physiologiques. L’ocytocine est connue comme l’hormone de l’amour et de l’attachement, mais elle peut aussi agir sur de nombreux autres processus. Produite dans l’hypothalamus et libérée par l’hypophyse, l’ocytocine peut provoquer des contractions utérines lors de l’accouchement, ou stimuler la production de lait chez les femmes qui allaitent.
Quels sont les facteurs qui déclenchent la sécrétion des neurotransmetteurs ?
La libération des neurotransmetteurs est provoquée par un influx nerveux qui traverse le système nerveux par l’activation d’un ensemble de neurones. Lorsqu’une cellule nerveuse présynaptique envoie ce signal, le messager chimique se lie à un récepteur spécifique présent sur la cellule postsynaptique. Selon le type de récepteur qui reconnaît ce neurotransmetteur, son action sera stimulée ou inhibée.
Comment estimer la quantité de neurotransmetteurs produits ?
Il peut parfois arriver qu’il y ait un manque de neurotransmetteurs dans notre organisme. Lorsqu’il est soupçonné qu’il y ait un déficit en neurotransmetteurs, une analyse d’urine peut être prescrite pour évaluer le niveau de différents neurotransmetteurs. En fonction de cet examen, des actions peuvent être mises en place pour stimuler la production du neurotransmetteur déficient. Des changements dans le mode de vie peuvent parfois être nécessaires afin de stimuler la production et la libération naturelle des neurotransmetteurs qui seraient présents à des niveaux insuffisants.
Comment stimuler le neurotransmetteur GABA ?
Dans notre société contemporaine, nos modes de vie sont souvent orientés vers l’activité et il peut s’avérer difficile de se relaxer. C’est pourquoi il peut être intéressant de relancer l’activité du GABA dans notre organisme. Ainsi, il est conseillé d’adopter une alimentation riche en légumes à feuilles vertes foncées et en protéines. Brocolis, épinards, chou kale et autres légumes verts sont bons pour la santé, tout comme les viandes rouges et les œufs. Le repos et la relaxation quotidienne sont également importants et le manque de sommeil à éviter.
Il est possible de trouver un soulagement temporaire via certains aliments et compléments alimentaires, mais le GABA s’avère difficile à transmettre de nos systèmes digestifs à notre cerveau. Il est donc préférable d’encourager la libération directe de GABA par nos cellules nerveuses.
Comment stimuler la production de neurotransmetteurs ?
Il peut arriver que nos neurotransmetteurs soient en quantité insuffisante. Une cascade de conséquences somatiques, psychiques et émotionnelles peut s’ensuivre. Comment accroître leur production de façon naturelle ? Pour obtenir de bons résultats à long terme, il convient d’encourager la capacité de notre organisme à produire et à libérer les neurotransmetteurs.
Alimentation
Une alimentation adaptée à nos besoins est nécessaire pour que la synthèse des messagers chimiques soit optimale. Il faut consommer suffisamment de protéines pour apporter les composants dont l’organisme a besoin pour produire des neurotransmetteurs en quantité appropriée. Varier les sources de protéines animales (viandes, poissons, œufs, produits laitiers) et végétales (oléagineux, céréales complètes, légumes secs, etc.) est conseillé. Les lipides de qualité sont également indispensables pour soutenir une production adéquate. On peut se tourner vers les lipides riches en oméga-3 tels que les petits poissons gras, le cresson, la mâche ou encore l’huile de périlla etc.
Une alimentation variée et équilibrée permet de conserver des niveaux satisfaisants en vitamines et minéraux essentiels. La vitamine B5, aussi appelée acide pantothénique, contribue à la fabrication et au métabolisme normal des hormones stéroïdes, de la vitamine D et de certains neurotransmetteurs. On la trouve dans les champignons, les choux, les oléagineux, et les légumes secs. Il est également recommandé de privilégier les bonnes sources de calcium, qui favorisent le bon équilibre des neurotransmetteurs.
Exercice physique
La pratique régulière d’une activité physique est bénéfique pour la production de neurotransmetteurs. Alterner activités sportives intenses (jogging, marche rapide, musculation etc.) et pratiques douces (yoga, stretching, pilates etc.) est idéal. La recommandation est de s’adonner à une activité sportive au moins deux fois par semaine et d’intégrer du mouvement à ses journées, en optant pour l’escalier plutôt que pour l’ascenseur par exemple.
Sommeil
Avoir un sommeil de qualité est fondamental pour une production optimale de neurotransmetteurs. La qualité du sommeil est aussi importante que sa quantité ! Pour cela, maintenir des horaires de sommeil réguliers, en se levant et en se couchant à la même heure chaque jour, est conseillé. Aérer sa chambre pendant au moins dix minutes par jour et maintenir une température inférieure à 20°C pendant le temps de sommeil est recommandé. Éviter la lumière bleue des écrans le soir après 21h est aussi conseillé pour ne pas perturber la sécrétion de certains neurotransmetteurs, le GABA notamment.
Compléments alimentaires
Il est possible de prendre des compléments alimentaires temporairement afin de retrouver son bien-être physique et émotionnel. Il est préférable de le faire sous l’observation d’un praticien de santé naturopathe afin de travailler sur l’origine du déséquilibre et d’adapter un programme personnel et holistique.
Le GABA peut être pris sous forme liposomale pour une absorption optimale. Des compléments alimentaires à base de pois mascate (Mucuna pruriens) qui contient de la L-Dopa et de la dopamine sont conseillés. On peut également intégrer la griffonia qui contient du 5-HTP. Ces compléments alimentaires peuvent être pris en complément d’une alimentation saine, variée et équilibrée pour soutenir la fonction des neurotransmetteurs.
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Qu’est-ce qu’un neurotransmetteur et une hormone ?
Comprendre la différence entre les neurotransmetteurs et les hormones peut parfois être complexe. Les hormones sont des molécules fabriquées par les glandes endocrines qui circulent dans le sang et sont présentes en très faible concentration. Les neurotransmetteurs, en revanche, sont produits par les cellules du cerveau (neurones) et voyage dans les synapses à travers le cerveau à grande concentration pour transmettre des messages. Certains produits chimiques sont à la fois des neurotransmetteurs et des hormones, comme la noradrénaline, qui peut être une hormone lorsqu’elle se trouve dans le sang et un neurotransmetteur lorsqu’elle circule dans le cerveau. De même, certaines hormones sexuelles, comme l’œstrogène et l’ocytocine, sont également des neurotransmetteurs lorsqu’elles agissent sur des cellules nerveuses.
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