Comprendre le cycle menstruel

Le cycle menstruel est un processus naturel et vital pour chaque femme. La compréhension et l’acceptation de ce processus peut aider à améliorer la santé reproductive et la qualité de vie de toute femme. Dans cet article, nous examinerons de plus près le cycle menstruel et comment vous pouvez l’utiliser pour optimiser votre santé et votre bien-être. Nous expliquerons également quelles sont les différentes étapes du cycle menstruel, et ce que vous pouvez faire pour le gérer et le comprendre.

Comprendre le cycle mensuel

Du début de la puberté jusqu’à la ménopause, le cycle mensuel marque le rythme de la vie des femmes. Qui n’a jamais eu à supporter des symptômes désagréables lors des menstruations, comme des douleurs abdominales ou des saignements abondants ?

Cet ensemble complexe et fragile qui permet aux femmes d’engendrer des enfants demande d’être bien compris pour que les cycles se déroulent sans encombre.

Cycle menstruel : qu’est-ce que c’est ?

Le cycle menstruel est un phénomène physiologique féminin contrôlé par l’axe endocrinien, c’est-à-dire par les hormones. Ce mécanisme permet à la femme de concevoir et, le cas échéant, de donner naissance à un bébé dans son utérus.

Comme son nom l’indique, ce processus est caractérisé par une période régulière et marquée par ce que l’on appelle communément les règles. Le corps de la femme est donc préparé chaque mois à une possible maternité.

Qu’est-ce que les menstruations ?

Les menstruations, également appelées règles ou pertes sanguines mensuelles, sont des saignements qui s’écoulent par les voies génitales féminines. Elles sont le signe d’un cycle régulier et surviennent chez les femmes en âge de procréer, de la puberté à la ménopause.

Au cours du cycle, l’utérus se prépare à l’implantation d’un éventuel embryon : sa muqueuse interne s’épaissit et s’enrichit en vaisseaux sanguins. Si aucune fécondation ne se produit, l’épaississement se dégrade et c’est à ce moment-là que les saignements apparaissent.

Le cycle menstruel dure en moyenne 28 jours et les pertes sanguines s’étalent de 2 à 8 jours selon les femmes. Le premier jour des règles est le premier jour du cycle.

Qu’est-ce que le cycle menstruel ?

Le cycle menstruel est un processus complexe impliqué dans le système endocrinien et reproducteur. La production d’hormones par les ovaires, mais aussi par l’hypothalamus et l’hypophyse, est variée et peut varier d’une femme à l’autre, mais suit généralement le même schéma.

Les hormones impliquées dans le cycle menstruel ont un impact sur l’organisme entier et peuvent provoquer des symptômes incommodants bien connus des femmes.

Hormones impliquées dans le cycle menstruel

Le cycle menstruel est contrôlé par le jeu des hormones, qui préparent le corps féminin à l’accueil d’un embryon.

Les hormones sont des messagers biochimiques sécrétés par une glande et agissant sur un organe proche ou à distance. Elles sont transportées par le sang pour atteindre leur cible.

Tout commence au niveau du cerveau, notamment avec l’hypothalamus. Cette petite glande, appartenant à la fois au système nerveux et au système endocrinien, sécrète de façon cyclique la GnRH (hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires), qui a pour cible l’hypophyse.

L’hypophyse est minuscule, mais produit une large variété d’hormones et est le chef de file du système hormonal. Pour le cycle menstruel, elle sécrète la FSH (hormone folliculo-stimulante) et la LH (hormone lutéinisante). Ces deux hormones sont dirigées vers les ovaires.

Les ovaires contiennent des follicules qui produisent des ovules tout au long de la vie d’une femme en âge de procréer. La FSH stimule la maturation du follicule et la production d’œstrogènes, alors que la LH déclenche l’ovulation, c’est-à-dire le relâchement de l’ovule dans la trompe de Fallope.

Lorsque le follicule produit assez d’œstrogènes, ils agissent comme un frein sur l’hypophyse, signalant que la phase suivante peut commencer. Cela arrête la production de FSH et provoque un pic de LH qui déclenche l’ovulation.

Deux autres hormones sécrétées par les ovaires jouent un rôle important dans la préparation du corps à la fécondation. Les œstrogènes sont impliqués dans la sphère gynécologique, mais leurs actions vont bien au-delà. Il y a également la progestérone, produite par le corps jaune (reste du follicule qui a produit l’ovule après l’ovulation).

Le cycle menstruel et les hormones

La progestérone est responsable de l’amincissement de la muqueuse interne de l’utérus, ainsi que du déclenchement des règles en cas de non-fécondation.

Ainsi va le cycle menstruel, des règles aux règles suivantes, intercalé par l’ovulation.

Les différentes phases du cycle menstruel

Le cycle est scindé en trois parties : La phase folliculaire, la phase ovulatoire et la phase lutéale.

Première phase, la phase folliculaire

La phase folliculaire commence le premier jour des règles et s’achève à l’ovulation. Elle dure approximativement 14 jours. Durant cette période, différents follicules entrent en maturation sous l’effet de la FSH. Seul le plus résistant parviendra au bout de sa transformation, afin d’accroitre les chances de grossesse.

Deuxième phase, la phase ovulatoire

La phase ovulatoire dure entre 16 et 32 heures et se situe en milieu de cycle, autour du 14ème jour. L’ovule est libéré, et peut être fécondé durant les 12 heures suivants.

Troisième et dernière phase, la phase lutéale

La phase lutéale ou lutéinique, s’étend de l’ovulation au premier jour des règles. Durant cette étape, le follicule devient corps jaune et sécrète oestrogène et progestérone, afin de préparer l’utérus à la grossesse. Si l’ovule n’est pas fécondé, l’arrêt de la synthèse hormonale provoque la chute de l’endomètre et donc les règles.

Effet des différentes phases sur la glaire cervicale

La glaire cervicale est une sécrétion du col de l’utérus qui peut à la fois favoriser et bloquer l’entrée des spermatozoïdes. Durant la première phase, elle est épaisse et blanche et sert à fermer le col de l’utérus. Durant la deuxième phase, elle devient translucide, filante et abondante, et facilite le passage des spermatozoïdes. Durant la dernière phase, elle devient très compacte et pâteuse, et sert à garder l’utérus clos.

La variabilité de la durée du cycle menstruel

La durée du cycle peut varier d’une femme à l’autre, entre 25 et 35 jours. Les cycles de 25 jours sont considérés comme courts et ceux dépassant 30 jours sont longs. La régularité du cycle peut varier également, et est due à l’impact des hormones les unes sur les autres.

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Le cycle menstruel des femmes à chaque étape de leur vie

Lorsqu’une femme atteint la puberté, son premier cycle menstruel commence généralement autour des 12 ans. Toutefois, les pubertés précoces sont de plus en plus fréquentes, avec des filles qui expérimentent leur premier cycle vers 10 ans à cause des perturbateurs endocriniens qui entourent nos vies. Les cycles des jeunes filles sont parfois irréguliers et abondants, accompagnés de gênes pelviennes et d’une acné hormonale.

Après l’adolescence et jusqu’à la pré-ménopause, le cycle devient plus régulier. La femme connaît mieux son corps et ses règles deviennent d’une abondance moyenne, avec des gênes pelviennes plus supportables.

À la fin de sa vie féconde, la femme voit ses cycles devenir plus anarchiques. Les hormones moins nombreuses peinent à jouer leur rôle, et des symptômes tels que les bouffées de chaleur, les troubles de la libido, la sécheresse vaginale et les inconforts prémenstruels réapparaissent. Finalement, les cycles s’arrêtent complètement, laissant place à la ménopause.

Cycle mensuel, fécondité et moyens de contraception

Le cycle mensuel offre à la femme la possibilité de devenir mère. La contraception est nécessaire si elle ne souhaite pas être enceinte. Des médicaments, des méthodes mécaniques ou des moyens naturels peuvent être mis en place pour agir sur le cycle mensuel.

Le cycle mensuel et la pilule contraceptive

La pilule contraceptive est très prisée par les Françaises. Son principe est basé sur l’utilisation d’hormones de synthèse qui bloquent l’ovulation. Ainsi, malgré leurs règles, les femmes sous pilule ne peuvent pas ovuler. Deux types de pilules sont proposées : oestro-progestatives ou progestatives seules.

Les pilules oestro-progestatives bloquent l’ovulation, épaississent la glaire cervicale pour empêcher le passage des spermatozoïdes et rendent l’endomètre peu favorable à une éventuelle nidation. Elles doivent être prises 21 jours sur 28. Certaines contiennent 7 comprimés placebo pour permettre à la femme de ne pas oublier sa prise quotidienne. Le retard autorisé est de 12 heures.

Les pilules progestatives, quant à elles, n’entrainent pas de règles ou peu. Elles agissent sur la glaire et l’endomètre pour empêcher la fécondation. Elles sont très appréciées pour leurs bienfaits, mais le délai de retard autorisé n’est que de 4 heures. Il est donc important d’être très précise et régulière pour qu’elles soient efficaces.

Cependant, la prise d’hormones de synthèse peut être controversée. D’autres moyens contraceptifs sont alors proposés.

Le cycle mensuel et le stérilet

Le stérilet, ou Dispositif Intra Utérin, est une méthode contraceptive qui peut être placée par un gynécologue pour une durée de 5 ans en moyenne. Deux types d’implants sont proposés : avec ou sans hormones.

Le stérilet sans hormones est en cuivre et empêche les spermatozoïdes d’atteindre l’ovule et ainsi bloquer la fécondation. La cuivre agit sur la fixation de l’ovule à l’intérieur de l’utérus.

Le stérilet avec hormones diffuse un progestatif et agit de la même manière que les pilules progestatives.

Le cycle mensuel et l’implant contraceptif

L’implant contraceptif est un petit bâtonnet qui est inséré sous la peau, sur la face interne du bras, pour une durée maximale de 3 ans. Il diffuse en continu un progestatif et agit comme les pilules progestatives.

Le cycle mensuel et les méthodes de contraception naturelles

Des méthodes naturelles peuvent être mises en place pour éviter d’être sous traitement hormonal et de bloquer le cycle mensuel. Elles reposent sur l’observation du corps pour connaître le stade du cycle et ainsi limiter le risque de grossesse ou au contraire la provoquer.

Il est important de souligner que ces méthodes ne sont pas fiables à 100%.

Méthode Billings

La méthode Billings repose sur la surveillance de la glaire cervicale pour déterminer le stade du cycle. Selon sa couleur, sa texture et sa consistance, la femme peut savoir si elle est à un stade propice à la fécondation ou non. Elle doit également compter le nombre de jours pour chaque phase pour obtenir une efficacité optimale.

Méthodes naturelles pour la contraception

Lorsque la glaire cervicale devient très liquide, à la texture et à l’aspect du blanc d’œuf, c’est le signe qu’une ovulation va avoir lieu. Pendant les 3 jours suivants, il est conseillé d’éviter tout rapport sexuel avec éjaculation interne. Une fois que la glaire a disparu, ou qu’elle a changé d’aspect, il est possible de reprendre les rapports sexuels normaux (devenant plus compacte, pâteuse et blanche).

Méthode symptothermique

La symptothermie est une méthode qui consiste à surveiller la température corporelle. Durant la phase folliculaire, la température est comprise entre 36,5°C et 37°C. Au moment de l’ovulation, elle augmente pour passer entre 37 et 37,5°C. En suivant l’évolution de cette courbe, il devient possible de déterminer le moment précis de l’ovulation.

Autres méthodes

Le retrait (l’homme retire son pénis avant l’éjaculation) est une autre méthode, qui reste cependant très controversée. Enfin, pour une plus grande efficacité, il est recommandé de combiner les méthodes Billings et symptothermiques.

Les maux associés au cycle menstruel et leurs remèdes naturels

Les désagréments du cycle menstruel peuvent causer de nombreux inconvénients.

Les symptômes pré-menstruels

Les symptômes pré-menstruels sont un ensemble de signes annonciateurs du début du cycle : épuisement, gonflement des seins, changements de l’humeur, gonflement du bas du ventre, irritabilité en sont les principaux symptômes.

Il s’agit d’un déséquilibre entre oestrogènes et progestérone pendant et après l’ovulation. Plusieurs motifs sont possibles : soit il y a trop d’oestrogènes, soit il n’y a pas assez de progestérone, mais dans les deux cas la proportion d’oestrogènes par rapport à celle de progestérone est trop importante et crée le malaise.

Il peut être avantageux d’utiliser des plantes.

Le gattilier (Vitex agnus-castus) en fait partie. Allié des femmes, il favorise le bien-être physique et le confort avant et pendant le cycle menstruel.

Le millepertuis (Hypericum perforatum) peut également être utile dans ce contexte, pour son action sur l’irritabilité liée au cycle menstruel.

Enfin, l’achillée millefeuille est intéressante.

Les aménorrhées

L’aménorrhée est l’absence de règles et donc de cycle. Si sa survenue est normale et physiologique durant la grossesse, elle ne l’est pas en dehors de ce cadre.

Les causes de l’aménorrhée peuvent être très variées, mais toujours liées au non-déclenchement de la cascade d’hormones du cycle menstruel. Stress, ménopause précoce peuvent être en cause. Il est indispensable de déterminer le déclencheur avant de recourir à toute aide de phytothérapie.

Les règles incommodantes

Courantes chez la jeune fille, les règles incommodantes n’en sont pas pour autant une fatalité. Le cycle prenant place progressivement dans l’organisme lors de la puberté, il n’est pas rare que les gênes gynécologiques imposent à l’adolescente de s’allonger.

Préménopause

La préménopause est une période qui peut durer plusieurs années et qui marque le déclin des cycles menstruels. Elle s’accompagne souvent, comme expliqué plus haut, de multiples maux, lorsque les hormones sont encore présentes mais désordonnées et sur le déclin, avant un arrêt total du cycle, où les inconforts finissent par s’atténuer jusqu’à disparaître.

Il convient alors d’utiliser la phytothérapie et les phytoestrogènes des plantes pour apaiser les tourments.

La sauge sclarée (Salvia sclarea), par exemple, est bénéfique pendant le cycle menstruel.

La berce (Heracleum sphondylium) quant à elle, permet de soulager les maux de cette période, tout comme la luzerne (Medicago sativa) qui aide les femmes à faire face aux symptômes annonciateurs liés à la ménopause, tels que les bouffées de chaleur, la transpiration, la nervosité et l’irritabilité.

Le cycle féminin, étudié et décortiqué, n’en conserve pas moins une part de mystère. On le décrit aussi comme étant en lien avec les phases de lune, qui croît et décroît dans le même délai… Le jeu des hormones, aussi parfait qu’il puisse être, est pourtant d’un équilibre fragile qui peut facilement être troublé, et chaque perturbation fait apparaître une multitude de signes pénibles, même si la majorité sont bénins. 

Malgré tout, ce cycle régulier qui nous fait parfois le maudire, nous donne le plus beau des super-pouvoirs : celui de créer la vie.

 

La présence de Manon Vitte

 

 

 

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