Huile essentielle de Ravintsara, quels sont les dangers ?

L’huile essentielle de Ravintsara est réputée pour être un des principaux remèdes en aromathérapie. Il faut cependant savoir l’utiliser correctement car le Ravintsara peut comporter des menaces.

Quelles sont les caractéristiques de l’huile essentielle de Ravintsara ?

L’huile essentielle de Ravintsara est issue d’un arbre de la famille des camphriers, originaire de Madagascar, où il est considéré comme un « arbre médecin ». Il peut atteindre une hauteur de 20 mètres et vivre plus d’un millénaire. Son parfum doux et subtil, bien que sans camphre, est extrait de ses feuilles. En aromathérapie, elle est très utilisée pour ses nombreuses vertus et peu de risques.

Définition du chémotype d’une huile essentielle

Pour être certain que l’huile essentielle que l’on choisit soit de qualité, il est recommandé de se référer à son identité botanique : le chémotype. Celui-ci comprend le nom latin de l’huile (Cinnamomum camphora pour le Ravintsara), l’organe à l’origine de sa production (écorce, feuilles, …), le terroir (montagne, plaine, région, …) et le plus important : son profil biochimique (ici le 1,8-cinéole), ce qui est nécessaire pour éviter de mélanger des huiles incompatibles.

Certaines plantes ont une capacité à générer des variétés d’huiles essentielles différentes (le chémotype) selon leur lieu de pousse : c’est le cas du romarin, du thym et du camphrier.

Connaître le chémotype d’une huile essentielle est pertinent pour en déterminer les indications et les risques toxiques.

Quels sont les risques associés à l’utilisation de l’huile essentielle de Ravintsara ?

Bien que l’huile essentielle de Ravintsara soit généralement considérée comme sûre, elle doit être utilisée avec précaution et des mesures de précaution doivent être prises. Elle est contre-indiquée pour les femmes enceintes au cours du premier trimestre et est déconseillée chez les enfants âgés de moins de 3 mois, les femmes enceintes de moins de 3 mois et les femmes allaitantes. Lorsqu’il s’agit de mélanges d’huiles essentielles, il est important de respecter la sécurité des doses, car des mélanges à base de même chémotype peuvent constituer une toxine à hautes doses.

Quand est-elle à éviter ?

L’huile essentielle de Ravintsara est contre-indiquée en cas d’asthme ou de risque de crises d’épilepsie. De plus, elle ne doit pas être utilisée pour les nourrissons de moins de 3 mois, pour les femmes enceintes dans les premiers mois de leur grossesse et pour les mères qui allaitent.

Si vous avez des doutes, nous vous conseillons de consulter un médecin ou un aromathérapeute avant d’utiliser une huile essentielle, que ce soit par ingestion, application sur la peau ou en diffusion.

Quelle mesure de sécurité devrait-on prendre ?

Comme le disait Paracelse : «Tout est poison, rien n’est poison, c’est la dose qui fait le poison». Cet adage s’applique aussi aux huiles essentielles.

Ravintsara Cinnamomum camphora

Lors de l’achat, veillez à ne pas confondre le Ravintsara (Ravintsara cinnamomum camphora) avec d’autres Ravensare. Leur sonorité similaire peut induire en erreur, alors qu’elles n’ont aucun rapport concernant leur utilisation et leurs effets bénéfiques.

L’huile essentielle de Ravensara (Ravensara anisata ou Ravensare aromatica), contient du limonène. Il faut également prendre en considération l’impact écologique : pour la récolter, on abat l’arbre, ce qui n’est pas le cas pour le Ravintsara.

Le Cinnamomum camphora CT camphre (ou Bois de camphre) contient 50% de cétone, le Cinnamomum camphora CT linalol (connu sous le nom de Bois de Hô) vient du Laurier de Chine.

Le Cinnamomum camphora CT safrole ne devrait pas se vendre en France car c’est un précurseur de l’amphétamine isosafrole (ecstasy), sa commercialisation est donc contrôlée en Europe.

Ainsi, ces différentes plantes et huiles essentielles qui en découlent ne possèdent pas les mêmes propriétés.

Il est primordial, avant l’acquisition d’une huile essentielle, de vérifier le nom latin inscrit sur le flacon. Pour le Ravintsara : Cinnamomum camphora, son origine (toujours Madagascar) et son principal composant (ou chémotype) : le 1,8-cinéole.

Il est déconseillé de consommer ce produit sur une longue durée (plus de 3 semaines) et en excès (voir les dosages selon la voie d’administration), car appliqué en grande quantité et pure, l’huile essentielle de Ravintsara peut provoquer une allergie.

Si une rougeur apparaît après l’utilisation par voie cutanée de l’huile essentielle de Ravintsara, arrêtez immédiatement son utilisation. Vous pouvez vous rapprocher d’un médecin ou d’un aromathérapeute qui vous guidera dans le choix d’une alternative plus sécuritaire et adaptée à vos besoins.

Quelle est l’utilisation et quelles sont les méthodes d’administration de l’huile essentielle de Ravintsara ?

Par diffusion, olfaction ou inhalation

Examinons les différentes méthodes disponibles :

La diffusion se fait à l’aide d’un diffuseur spécifique qui ne chauffe pas trop l’huile afin de ne pas la détériorer. La diffusion d’huiles essentielles de Ravintsara peut assécher les voies respiratoires, assurez-vous de bien vous hydrater. Il est recommandé d’utiliser 3 gouttes pour une pièce d’environ 20m2. Ne pas diffuser dans une chambre 30 minutes avant d’aller se coucher.

En olfaction, 2 gouttes sur un mouchoir qu’il faut respirer durant 10 minutes, en faisant 3 respirations à chaque minute. Cette méthode est particulièrement indiquée si l’huile est employée dans un contexte psychologique.

En inhalation, 3 gouttes dans un bol d’eau à environ 70°C, puis inspirez au-dessus pendant 3 à 5 minutes.

Par voie externe

Appliquez 2 gouttes d’huile essentielle de Ravintsara sur les poignets. Frottez-les l’un contre l’autre pendant 1 minute. Faites cette opération chaque matin pendant 2 semaines en période hivernale ou quand vous êtes fatigué.

Vous pouvez également faire un massage du bas du dos avec 2 à 3 gouttes pures (ou diluées) ou bien sur le plexus solaire, afin de pouvoir l’inhaler en même temps.

Respectez la règle des 3 : 3 gouttes / 3 fois par jour / pendant 3 semaines maximum pour un adulte (sauf femme enceinte ou allaitante) et 1 goutte / 3 fois par jour / pendant 3 semaines pour un enfant de moins de 6 ans et plus de 3 mois.

Spécialiste en Naturopathie & Aromathérapie