Le vernis anti-drogue est une innovation récente qui a un grand potentiel pour aider à lutter contre la consommation et le trafic de drogues illicites. Ce produit unique est constitué d’une peinture à base de bicarbonate de soude qui, lorsqu’elle est appliquée sur des objets, peut tester si ces objets sont souillés par des substances illicites. Dans cet article, nous examinerons plus en détail le vernis anti-drogue, ses caractéristiques et ses avantages. Nous discuterons également des différents moyens de l’utiliser et des façons dont il peut aider à lutter contre le trafic de drogues et la consommation de drogues. Enfin, nous verrons comment le vernis anti-drogue peut s’intégrer à des programmes plus larges de lutte contre la drogue.
En France, chaque année, 94 000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol. Et bien que ce ne soit pas le seul lieu de danger, le GHB (drogue du violeur) est un élément important de ce chiffre effarant. La solution semble être le vernis anti drogue. Mais qu’est-ce que c’est et comment fonctionne-t-il ? Peut-on en obtenir en France ? Faisons le point sur ce moyen de lutte contre les agressions sexuelles et sur la controverse qui l’entoure.
Origine du vernis anti-drogue ?
Cet outil a été imaginé par 4 étudiants de Caroline du Nord, à la toute début des années 2010, en raison du trop grand nombre de femmes qui ont été victimes de viol ou d’agression sexuelle. Amis d’université ou petites amies, chacun d’entre eux connaissait une personne qui avait été victime. Ils ont donc créé un vernis pour lutter contre les drogues des violeurs. Après avoir obtenu plus de 5 millions d’euros de financement, le produit devrait être commercialisé dès 2017 par la société Undercover Colors : le vernis anti-drogue.
À quoi sert le vernis Undercover Colors ?
Plus récemment, vous avez peut-être été intrigué.e par une scène de la série « Ne t’éloigne pas », adaptée du roman éponyme de Harlan Coben. Dans un club de strip-tease, une femme dont les ongles sont recouverts d’un vernis jaune trempe le bout de son doigt dans sa boisson et le vernis change de couleur, indiquant qu’elle est potentiellement en danger. C’est exactement la fonction du vernis anti-drogue Undercover Colors. Incolore, il peut être appliqué en top coat ou sur les ongles nus, peu importe. En soirée, dans un bar ou une boîte de nuit, tremper le bout du doigt dans un verre contenant du GHB, du Xanax ou toute autre drogue du violeur le fera changer de couleur. C’est alors un signe qu’il est nécessaire de se débarrasser immédiatement de la boisson suspecte.
Identifier les conséquences de l’utilisation de la drogue du violeur ?
Il est difficile de déceler qu’on a été drogué. Le GHB efface complètement la mémoire. Il est donc plus efficace de prêter attention aux autres. Si un de vos amis a un comportement inhabituel quelques minutes après avoir bu son verre, méfiance. C’est en effet le temps nécessaire à la drogue du violeur – GHB, Xanax, Valium ou autres – pour agir. Étourdissements inexpliqués par la quantité d’alcool consommée, maux de tête, nausées, ou encore amnésie : il est important de connaître ces symptômes. C’est pourquoi les agresseurs sexuels l’utilisent, car elle rend la victime incapable de résister, de réaliser ce qui se passe, et même de s’en rappeler ! De plus, elle ne peut être détectée par les examens sanguins. Impossible de savoir ce qui s’est produit, comment, et encore moins de le prouver. Parfait pour un crime.
Y a-t-il un vernis antistupéfiant disponible en France ?
Malheureusement non. Malgré les fonds récoltés, le produit n’a jamais été mis sur le marché. Les concepteurs de l’UnderCover Colors vernis antistupéfiant ont par contre récemment lancé un autre dispositif de prévention des agressions sexuelles. Il s’agit d’un examen qui fonctionne de façon similaire au célèbre test antigénique. Une goutte de boisson, quelques minutes de pause et le résultat s’affiche : positif ou négatif. Il présente un avantage par rapport au vernis anti stupéfiant, à savoir qu’il est capable de détecter un plus grand nombre de produits illicites. Le principal défaut est évident : il faut tester chaque verre, attendre le résultat avant de boire, disposer d’assez de tests à chaque fois que l’on sort, etc. De plus, le site d’UnderCover Colors vernis anti-stupéfiant spécifie qu’il n’expédie ses produits qu’aux Etats-Unis.
La polémique autour du vernis anti-drogue
Un vernis qui offre une protection contre les agressions sexuelles dans les boîtes de nuit et autres lieux de divertissement pourrait-il soulever des problèmes ?
Tout d’abord, la commercialisation du vernis anti-drogue est inexistante alors même qu’il est censé être fonctionnel.
Sur le plan moral, c’est une autre histoire. L’intention est louable, mais les victimes sont encore mises au défi de se protéger par elles-mêmes. Comment éviter les agressions sexuelles ? Ne pas marcher seule la nuit, ne pas s’habiller de manière provocante, etc. Les femmes ne devraient pas être obligées de recourir à ce type de protection et ce sont plutôt les agresseurs qui devraient changer leur comportement.
Un avenir sans agressions sexuelles ?
Malheureusement, le nombre de victimes et de produits inventés pour les protéger laisse malheureusement penser le contraire. Sous-vêtements à décharge électrique, jeans anti-viol, préservatif à gobelet ou paille ou vernis anti drogue…
