L’hiver est là et avec lui arrive un lot de toxines et de déchets qui peuvent s’accumuler dans notre corps. Nous devons donc prendre des mesures pour nous assurer que nous nettoyons ces toxines et que nous restons en bonne santé. Dans cet article, nous examinerons les principales méthodes pour nettoyer les toxines qui s’accumulent en hiver, et nous verrons pourquoi il est important de s’assurer que nous maintenons un bon équilibre entre la santé et le bien-être. Nous verrons également comment ces méthodes peuvent nous aider à atteindre et à maintenir un bon niveau de santé.
À la fin de l’hiver, tout le monde devrait procéder à une désintoxication de leur corps pour éliminer les graisses en excès, les glucides liés aux céréales et les agents pathogènes. Ce grand nettoyage de printemps traditionnel, bien sûr, correspond à l’apparition de nouvelles plantes, mais est également exigé par le corps. La cure ancestrale est facile à mettre en œuvre, avec l’alimentation, des plantes sélectionnées et des compléments alimentaires pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir les plantes nécessaires à portée de main.
Indices du « surcroît » de toxines
Face à l’encrassement du corps par les toxines, le corps réagit. Il se débarrasse des débris par la fièvre ou cherche à les évacuer par les organes d’évacuation (foie, reins, intestins…). La peau peut également éliminer des déchets sous forme d’acné, de taches rouges… ; par les voies respiratoires ; par les voies urinaires ; par les voies digestives ; et par la production de gaz (aérophagie, ballonnements).
Les problèmes plus conséquents apparaissent lorsque ces portes de sortie naturelles ne sont pas suffisantes. Alors le corps crée de nouvelles issues et différentes manifestations se manifestent.
Il nous reste donc à prendre exemple sur les animaux (le chat et le chien se purgent fréquemment en mâchant du grammont ou du chiendent), afin de vider, tout comme eux, notre surabondance métabolique.
Les bienfaits de la nature
Les anciens savaient qu’il était judicieux d’utiliser les plantes qui s’offraient à eux à cette période de l’année: le pissenlit (Taraxacum officinale), le liseron (Convolvulus arvensis), la barbarée (Barbarea vulgaris), les fumeterres (Fumaria officinalis), le lamier (Lamium purpureum), l’iris des marais (Iris pseudacorus), la pariétaire officinale (Parietaria officinalis), mais aussi le poireau (Allium porrum), l’asperge (Asparagus officinalis), le tamier (Dioscorea communis)… Les phytothérapeutes modernes savent bien les bienfaits de ces plantes: elles sont dépuratives, vulnéraires, toniques, purgatives et cholagogues. Ainsi, comme les anciens, faites appel à ces « plantes ménagères » !
Les émonctoires : des organes de détoxification
Le corps humain est doté de cinq organes qui lui permettent de gérer l’accumulation des toxines : le foie, les intestins, les reins, la peau et les poumons. Nommés émonctoires, ces organes filtrent les déchets du sang et de la lymphe, et les expulsent hors du corps. Comme le soulignait Hippocrate : « Chaque maladie s’évacue par une issue, soit par la bouche, soit par l’anus, soit par la vessie, soit par un émonctoire. La peau est un de ces organes de décharge qui s’applique à tous les maux ».
Le drainage est la méthode employée pour éliminer les toxines. Une cure de nettoyage peut aider à rattraper le retard accumulé. On peut par exemple recourir aux « draineurs » que sont les plantes médicinales, les jus et les aliments qui stimulent la détoxication. La diète, les lavements du côlon et les hydrothérapies sont d’autres moyens complémentaires.
On peut aussi masser la zone réflexe du système urinaire située au milieu de la voûte plantaire. Cet acte va stimuler par réflexologie le tractus urinaire, le rein, la vessie et l’urètre. Des huiles essentielles pourront amplifier leurs effets.
Une simple consommation de citron pour activer le foie, sans complexité et avec succès
Le foie est fondamental et vital dans la purification de l’organisme. Ses fonctions n’étant pas limitées, il est principalement responsable de l’élimination des déchets et de la neutralisation des toxines en circulation dans le corps. Pour le stimuler, commencer la journée avec un jus de citron frais mélangé à de l’eau chaude est une excellente option. Bien que les propriétés stimulantes et antiseptiques du citron soient connues, on sait moins que c’est un moyen très efficace pour soutenir les foies congestionnés.
Une cure de pissenlit pour nettoyer les reins
Le pissenlit est connu comme étant un « grand nettoyant » et est souvent utilisé pour purifier le filtre rénal et assainir le foie. Vous pouvez le consommer cru, dans une salade, ou en extraire les racines pour les faire infuser. Les racines, grillées et ajoutées à des plats et des salades, apportent un goût inattendu. Maurice Mességué, un herboriste, recommande de mélanger les racines de pissenlit, de la fumeterre, du romarin et de l’ortie (4 pincées de chaque dans un litre d’eau) et d’en boire durant la journée.
Vous pouvez également ajouter des asperges, des poireaux et des jeunes pousses de tamier (raspounchou), à cuire à la vapeur, dans votre alimentation. La sève de bouleau (Betula verrucosa) est aussi une excellente façon de soutenir le drainage. Vous pouvez également faire infuser les feuilles et l’écorce du bouleau et la piloselle (50 g pour un litre d’eau), à boire 3 fois par jour. Enfin, la Criste marine (Crithmum maritimum), une plante de la famille des ombellifères, peut être récoltée le long des côtes Atlantique et Méditerranéenne et mise en infusion.
Vous trouverez également des mélanges de plantes obtenus par percolation, qui sont très efficaces pour nettoyer les reins et favoriser la diurèse.
Le plantain pour les voies respiratoires basses
Les poumons sont avant tout un moyen d’évacuation des déchets gazeux, mais à cause de l’alimentation excessive et de la pollution, ils rejettent également des déchets solides (glaires). Le plantain (Plantago major), peu connu, est cependant un allié parfait pour les voies respiratoires. Les feuilles peuvent être utilisées en infusion (100 g de feuilles dans un litre d’eau bouillante). Vous trouverez également du plantain en gélules chez les herboristes.
Enfin, il convient de rappeler que s’aérer et respirer profondément en forêt, en bord de mer ou en montagne est un moyen simple de nettoyer ses voies respiratoires ?
Purifier sa peau avec la bourrache
La peau est l’expression des encombrements du foie, des intestins et des reins. Elle est une triple porte de sortie pour évacuer les déchets sous forme de sueur, de sécrétions sébacées et de transformations de déchets en substances utiles. Pour lui donner un coup de pouce à ses fonctions d’élimination, la bourrache (Borago officinalis) est très utile. En infusion, prenez deux cuillères à soupe pour un demi-litre d’eau et laissez infuser quinze minutes. Buvez jusqu’à quatre tasses par jour. Vous pouvez également prendre des capsules d’huile de bourrache. La racine de bardane (Arctium lappa L.) est préconisée pour les surcharges cutanées. Prenez-en 2 à 4 gélules par jour, sous forme d’infusion, de teinture mère ou de jus de racine fraîche, de préférence en complément à un drainage hépatique.
Un point à ne pas négliger
Purifier les cinq organes éliminatoires en un seul traitement peut s’avérer dangereux. Il est préférable d’agir sur chacun d’entre eux selon leur degré d’importance : le foie, les intestins, les reins, les poumons et la peau.
La durée du traitement et la quantité des produits absorbés devront être surveillées avec précaution si la personne qui s’occupe des drainages est très intoxiquée ou si ses forces sont limitées (personnes âgées ou personnes malades). Une fois les canaux d’élimination rééduqués, les cures pourront être appliquées à la fois sur tous les organes.
