Maladie à vie, la schizophrénie est marquée par un dysfonctionnement du mécanisme de transmission des informations au cerveau. Les personnes atteintes de la schizophrénie perdent tout contact avec la réalité et n’ont aucun contrôle réel sur leurs actes, encore moins sur leurs idées ou leurs pensées. Cette maladie mentale s’installe progressivement sur plusieurs mois ou sur plusieurs semaines. Cependant, même si on ne devient pas schizophrène du jour au lendemain, l’apparition de ce trouble peut être très soudaine. Découvrez ici, les facteurs déclenchant la schizophrénie ainsi que les signes annonciateurs de ce trouble de la santé mentale.
Les facteurs déclenchant la schizophrénie
Du fait des similitudes constatées au niveau des causes et des signes, la schizophrénie est rangée avec plusieurs autres maladies, dans une catégorie dénommée trouble du spectre de la schizophrénie. Souvent confondu au trouble de la personnalité multiple, le terme schizophrénie vient du grec. Il est composé de skhizein qui veut dire « fendre » et de phrên qui désigne « esprit ». En termes plus clairs, il s’agit d’une maladie mentale assez grave qui affecte le cerceau.
Approximativement 1 % des habitants du monde sont touchés par la schizophrénie et aussi bien les femmes que les hommes sont atteints de manière égale. Toutefois, en ce qui concerne l’apparition de la maladie chez l’homme, la tranche d’âge est légèrement en dessous de la moyenne. En effet, même si le premier épisode de crise psychotique se manifeste généralement dans la vingtaine ou vers la fin de l’adolescence, il arrive qu’elle survienne aussi chez l’enfant.
Les causes génétiques
De nombreux facteurs constituent souvent des causes de l’apparition de la schizophrénie. Ces facteurs peuvent être d’ordre génétique ou liés à l’environnement (l’entourage, la société, etc.). Les causes génétiques ne font pas intervenir le caractère héréditaire, mais impliquent plutôt des troubles ou des dysfonctionnements à la fois chimiques et fonctionnels dans le cerveau.
Les causes environnementales ou sociales
Pour ce qui est des causes en rapport avec l’entourage ou la société, elles concernent principalement les évènements de la vie qui occasionnent toutes sortes d’émotions fortes. Selon sa nature et son degré de vulnérabilité, les personnes malades ne parviennent pas à gérer le trop-plein d’émotions. C’est alors que les premiers signes de ces troubles surviennent. Les facteurs connus pour constituer un risque de déclenchement de la maladie sont :
- les situations heureuses ou malheureuses comme une naissance, un décès, un mariage, une séparation, un déménagement, etc.),
- le stress subit continuellement, de façon répétée et mal géré (durant les études, à l’école, en famille, au travail, etc.),
- les fortes tensions quotidiennement vécues par la personne malade dans son entourage,
- l’ingestion trop fréquente de substances prises parfois en trop grande quantité ou combinées les unes aux autres.
Les signes annonciateurs d’une crise chez les schizophrènes
Fréquemment mal interprétés ou compris de travers, les signes de la schizophrénie entrainent généralement la peur dans la sphère sociale du malade. Si les premiers symptômes d’une crise chez la personne schizophrène sont si difficiles à percevoir, c’est parce qu’ils s’apparentent fortement à ceux de la puberté ou de la dépression. Ainsi, ils progressent, changent et se définissent par des signes assez spécifiques.
La schizophrénie se traduit par de violents épisodes de psychose. Chaque épisode est suivi de divers signes pouvant persister longtemps. Pour que le diagnostic soit effectif, il faut qu’au moins deux des symptômes suivants soient constatés :
- attitude maladroite, désorganisée ou catatonique induisant une déconnexion de la réalité,
- discours incohérents,
- idées ou pensées complètement délirantes,
- hallucinations,
- symptômes négatifs.
Ces derniers sont liés à une détérioration de l’activité sociale et/ou professionnelle. Les troubles de la schizophrénie peuvent s’étendre sur une période minimale de six mois pendant laquelle les signes de la phase active de la maladie sont perceptibles durant au moins 30 jours. Avant la phase active, un médecin ou tout professionnel de la santé peut poser le diagnostic sur la base des signes avant-coureurs.
En définitive, suivant le traitement, un patient schizophrène sur trois connait une rémission complète. Par contre, chez certains patients schizophrènes, on remarque durant toute leur vie, un renforcement des symptômes suivi de phases de rémission par intermittence. Chez d’autres schizophrènes, on constate l’aggravation des symptômes au fur et à mesure que le temps passe.
